25-26 juin / 1-2-3 juillet / 8-9-10 juillet

Festival
de l’image
Stavelot




ARTISTES

Lyoz Bandie
Damien Caumiant
Anne Chopard
Olivier Cornil
France Dubois
Expos Collectives
Rich-Joseph Facun

Lara Gasparotto
Anne-Sophie Guillet
Phillipe Herbet
Marine Lanier
Youqine Lefèvre
Jonas Luyckx
Chrystel Mukeba
Sébastien Roignant
Axel Tihon
Harm van de Poel
Marc Wendelski



S’échapper. Sortir de l’apnée.

Cet été, nous proposons au public un tout nouveau rendez-vous. Un Festival de l’image qui aura pour thématique : Ancrage(s). Ce projet propose d’aller voir plus loin. Ou plus près, en fait. Chez lui. Chez nous. Nous l’avons construit comme une histoire belle, plurielle, douce.

Le temps d’une promenade, à travers la ville, nous vous invitons à la rencontre d’une série d’artistes, entre expos intérieures et expos à ciel ouvert, à la curiosité de l’autre, à sa diversité, à ses richesses. À chercher le murmure, la beauté, dans la simplicité.

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CONTACT
Quai des Vieux Moulins 69
4970 Stavelot
infos : festival.image.stavelot@gmail.com

Expositions visibles de 10h à 20h

Prix libre




Home
LA SALLE DES GARDES (ABBAYE DE STAVELOT)



Philippe Herbet : Albert Dadas

Dis-moi qui tu hantes…

Qui fut — ou qui est — Albert Dadas? Peut-être un énigmatique voyageur, l’un des premiers « dromomanes » diagnostiqués à la fin du XIXe siècle: en cette période des nations et des frontières, zébrée par les vagabondages en tous genres, ce modeste employé du gaz bordelais est atteint d’un « automatisme ambulatoire » qui le mène, longuement ou brièvement, de Valenciennes à Moscou (via Liège!), de Prague à Varsovie, de Berlin à Minsk. Un aventureux plus qu’un aventurier, qui trébuche et se relève, d’une main laisse des traces, de l’autre les efface.

Qui est — ou qui fut — Philippe Herbet? Peut-être un artiste itinérant, prétendument né à Istanbul en 1964. Il photographie, écrit beaucoup — dessine un peu, depuis quelque temps. Lui aussi sait l’art de la fugue: les siennes l’ont souvent mené vers l’Est (Russie ou Biélorussie) ou aux portes de l’Orient (Turquie, Arménie, républiques du Caucase); elles ont régulièrement déjà donné lieu à des publications en volume, mêlant volontiers texte et image.

Se pourrait-il que ces deux-là ne fassent qu’un (et, ajouterait le moraliste anglais, si oui, lequel)? Herbet-Dadas, c’est tout un; ou du moins cela a-t-il tendu à le devenir. Car dans cette histoire de duo comme dans toutes, qui s’empare de qui, en définitive? Enquête ou délire, souvenir et projection, dérive et obsession, fiction personnelle et documentaire anachronique, le projet
« Dadas » mêle en cours de route, et depuis bientôt cinq ans, photos d’époque et d’aujourd’hui, textes d’époque et d’aujourd’hui, guides touristiques ou témoignages spirites… signes, humeurs, réminiscences, scories. Les trajectoires s’emmêlent, les coïncidences se multiplient, de fulgurances en disparitions.
À rebours de lui-même, et des terrains familiers sur lesquels on croyait pouvoir l’attendre, Philippe Herbet partage une tentative qui n’est pas sans risque: quelque part entre la mise à nu et la dissolution complète de soi, une quête historique tout autant que spirituelle et psychologique, un voyage beaucoup plus intérieur que ses précédents. En temps de pose long, ses images mises en scène sont des autoportraits sans l’être: « Je suis son fantôme et il est le mien; je suis dans le cadre, à la fois son acteur et le mien. » Et si la beauté des femmes continue de jalonner et d’aimanter les déambulations méandreuses ou statiques du photographe, elle se fond à présent dans les tapisseries fanées, les paysages incertains, les photos déjà presque effacées — la neige blanche, les heures bleues…

La « disparition de soi » et la liberté de mouvement (des êtres, des peuples) ne sont-elles pas, par ailleurs, des problématiques très actuelles — autrement dit, tout autant tournées vers le passé que vers l’avenir?

Qui sait: voilà Herbet et Dadas reliés dans l’espace, et rattrapés par le temps. Par eux-mêmes.



Damien Caumiant

Aux confins du désert iranien se situe une terre magique, un lieu où se confondent monde terrestre et monde céleste. Les hommes qui y vivent vénèrent les éléments, en particulier le feu.

Cette terre à donné naissance à une flamme éternelle. Elle permet à l'homme de voir au-delà des ténèbres et de le guider dans l'obscurité.  

L'histoire raconte qu'au moment des invasions, le feu sacré fut sauvé et secrètement entretenu au fond d'une grotte pendant plusieurs siècles.

Quelque part au milieu du désert, la flamme brûle toujours.


Cet élément est au centre de cette série d'images qui tente de révéler la nature sacrée du paysage.

S'engager dans un espace libre et sans repère en s'affranchissant d'une quelconque limite, d'une trame prédéfinie ou des traces d’un homme.

Une lueur qui jaillit du fond d’une grotte, bénit un rocher, irradie une ville, éclaire une caverne, illumine les êtres et dévoile les traces d’un monde sensible, vulnérable. Théâtre sublime d’une terre imprégnée de ses mystères.

Mythe ou mirage? Quand le chemin s'efface, naissent les ombres et les illusions...

Ce travail est un conte mystique, une quête souterraine, avec sa foi pour moteur et sa flamme pour guide. Un hommage à la matière, aux éléments, à leurs symboliques et au pouvoir spirituel auquel ils font écho.



Harm van de Poel

L'artiste né aux Pays-Bas (1984) est principalement connu pour son approche romantique et philosophique. Influencée à la fois par la peinture et la photographie classique, l'approche de la photographie est principalement méditative et intuitive. Il utilise son art comme un pont auto-réfléchissant pour entrer en résonance avec les gens.
Après avoir voyagé pendant près de trois ans à travers le monde, il a décidé de démêler toute son auto-excavation et a commencé ses études à la Fotoacademie à Amsterdam, où il a finalement obtenu son diplôme avec mention. Harm vit et travaille actuellement à Haarlem, aux Pays-Bas.

Éducation : Diplômée avec distinction de la FotoAcademie Amsterdam (2014-2017).

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