The Other Manifesto

Youqine Lefèvre (1993, CN) est une artiste visuelle belge vivant et travaillant actuellement à Namur. Après un Bachelor en Arts Visuels à l’ERG (Bruxelles), elle a continué ses études en photographie à l’École Supérieure d’Arts Appliqués de Vevey (CEPV, Suisse) et a ensuite obtenu un diplôme de Master en Arts Visuels à la Konijnkelijk Academie voor Schoone Kunsten (KASK, Gand). Sa série Far from home lui a permis d’être sélectionnée au festival Voies Off 2016 (FR), d’être finaliste au vfg Nachwuchsförderpreis für fotografie 2016 (CH) ainsi qu’aux Propositions d’artistes 2017 (Contretype, BE) et d’être la lauréate du Prix PhotoforumPasquArt SELECTION | AUSWAHL 2016 (CH), de la Bourse du Talent #70 Portrait 2017 (FR) et du Prix Focale – Ville de Nyon 2017 (CH).
Son travail The Land of Promises lui a permis de remporter le troisième prix du Kassel Dummy Award 2020 (DE), d’être lauréate du prix Horlait-Dapsens 2020 (KASK) et d’être sélectionnée à reGeneration4 au Musée de l’Elysée (Lausanne, CH), au .tiff 2020 (FOMU, BE), pour le MACK First Book Award 2021 (UK), le LUMA RENCONTRES DUMMY BOOK AWARD ARLES 2021 (FR), à Plat(f)form 2022 (Fotomuseum Winterthur, CH), et au festival Les femmes s’exposent (Houlgate, FR). Son travail a notamment été publié dans le magazine M le Monde, VICE, Médor et le British Journal of Photography.

Rich-Joseph Facun is a photographer of Indigenous Mexican and Filipino descent. His work aims to offer an authentic look into endangered, bygone, and fringe cultures—those transitions in time where places fade but people persist.
The exploration of place, community and cultural identity present themselves as a common denominator in both his life and photographic endeavors.
Before finding “home” in the Appalachian Foothills of southeast Ohio, Facun roamed the globe for 15 years working as a photojournalist. During that time he was sent on assignment to over a dozen countries, and for three of those years he was based in the United Arab Emirates.
The exploration of place, community and cultural identity present themselves as a common denominator in both his life and photographic endeavors.
Before finding “home” in the Appalachian Foothills of southeast Ohio, Facun roamed the globe for 15 years working as a photojournalist. During that time he was sent on assignment to over a dozen countries, and for three of those years he was based in the United Arab Emirates.
His photography has been commissioned by various publications, including NPR, The Atlantic, The New York Times, The Wall Street Journal, The Associated Press, Reuters, Vox, Adweek, Education Week, The Chronicle of Higher Education, The FADER, Frank 151, Topic, The Guardian (UK), The National (UAE), Telerama (France), The Globe and Mail (Canada) and Sueddeutsche Zeitung (Germany), among others.
Additionally, Facun’s work has been recognized by Photolucida’s Critical Mass, CNN, Juxtapoz, British Journal of Photography, The Washington Post, Feature Shoot, It’s Nice That, The Image Deconstructed, The Photo Brigade, Looking At Appalachia, and Pictures of the Year International.
Additionally, Facun’s work has been recognized by Photolucida’s Critical Mass, CNN, Juxtapoz, British Journal of Photography, The Washington Post, Feature Shoot, It’s Nice That, The Image Deconstructed, The Photo Brigade, Looking At Appalachia, and Pictures of the Year International.

Chrystel Mukeba prélève et donne à voir les fragments intimes d’un quotidien qui semble s’écouler hors du temps. On s’y glisse à pas feutrés, page après page, entre bruissements et murmures.
Dans l’attention particulière portée aux plus petits détails, on croit lire le désir de la photographe de troquer ses yeux pour ceux de l’enfance. S’ils apparaissent parfois clos, se soustrayant au regard, ou parfois même implorants, ce sont ces mêmes yeux qui font advenir de toute chose un évènement. A leur contact, une coquille d’escargot logée au creux de la main, un refet dans l’eau, ou simplement les taches de soleil dansant sur le mur deviennent source d’enchantement. La poésie du détail qui s’esquisse dans ces tous petits riens a le prodigieux pouvoir de raviver, en sollicitant nos sens, des émotions enfouies dans notre mémoire.
Dans l’attention particulière portée aux plus petits détails, on croit lire le désir de la photographe de troquer ses yeux pour ceux de l’enfance. S’ils apparaissent parfois clos, se soustrayant au regard, ou parfois même implorants, ce sont ces mêmes yeux qui font advenir de toute chose un évènement. A leur contact, une coquille d’escargot logée au creux de la main, un refet dans l’eau, ou simplement les taches de soleil dansant sur le mur deviennent source d’enchantement. La poésie du détail qui s’esquisse dans ces tous petits riens a le prodigieux pouvoir de raviver, en sollicitant nos sens, des émotions enfouies dans notre mémoire.
Saisir la grâce fragile et fugitive de ces précieux instants semble relever d’une quête d’éternité dont la photographie se fait souvent l’instrument. Peut-être l’acte
d’enregistrement trahit-il ici précisément la peur de la perte. Car parmi les vivants, s’invite aussi la marque d’une absence. On en guette la présence indicible dans les ombres portées, les voiles de brumes ou les halos de lumière blanche. Elle signe en creux cette irrépressible envie de fxer dans la durée le cours éphémère des petites choses de la vie, de suspendre enfn le temps et même peut-être de rêver follement à le vaincre.
Marie Papazoglou, curatrice
d’enregistrement trahit-il ici précisément la peur de la perte. Car parmi les vivants, s’invite aussi la marque d’une absence. On en guette la présence indicible dans les ombres portées, les voiles de brumes ou les halos de lumière blanche. Elle signe en creux cette irrépressible envie de fxer dans la durée le cours éphémère des petites choses de la vie, de suspendre enfn le temps et même peut-être de rêver follement à le vaincre.
Marie Papazoglou, curatrice